De l’Entreprise Familiale aux Terres Arctiques : Un Voyage de Découverte

J’ai consacré ma vie au travail. Dès l’âge de 12 ans, j’ai été impliqué dans l’entreprise familiale de salon lavoir. Après avoir terminé mes études secondaires en 2008, j’ai occupé divers emplois, mais je n’ai jamais vraiment trouvé ma voie ou aimé ce que je fessait. En 2010, mon père et moi avons décidé de créer notre propre entreprise, qu’il a gérée et dirigée, pendant que je m’occupais de l’activité principale et diverses tâches. Nous étions un pressing écologique, utilisant de l’eau et des produits biodégradables pour nettoyer les tissus les plus délicats.

Après sept années de travaille dure, j’ai pris la décision de quitter cette le secteur. Ce n’était pas un domaine dans lequel je me projetais pour mon avenir et, au fil du temps, j’ai réalisé que cela ne me passionnait pas. De plus, mon père et moi avons rencontré des problèmes de communication, ce qui a ajouté à ma motivation et encouragé d’entreprendre mon propre chemin, seul. La véritable raison qui m’a poussé à partir était mon désir ardent d’explorer le monde avant qu’il ne soit trop tard. Pour vieillir sans regret.

Ainsi, six mois plus tard, j’ai quitté la Belgique pour l’Australie, où je suis resté pendant deux ans. Ce voyage a été une révélation : j’y ai rencontré des personnes étonnantes, vécu des situations inattendues et découvert des paysages d’une beauté incroyable. J’ai travaillé dans la cueillette de pastèques, de courges butternut et de piments dans des conditions difficiles, avec des journées de 10 heures sous une humidité de 85 %. Le soleil brillait toute la journée, avec des températures atteignant jusqu’à 45 °C, sans oublier la présence de serpents venimeux, notamment le Eastern Brown Snake, qui est particulièrement dangereux. Ces expériences m’ont permis de mieux comprendre la réalité du travail et ont considérablement renforcé mon éthique professionnelle. En suite j’ai passé deux jours sur la route pour obtenir un emploi ou j’ai cultivé mes plus beaux souvenirs et fait les plus belles rencontres! cet-à-dire dans un parc solaire (autrement dit: Solar Farm). Travailler dans ce domaine impliquait des tâches répétitives liées à la construction des parcs solaire ou l’on installes entre 500.000 et 850.000 panneaux solaires pour une boite d’énergies comme Total Energies ou encore Bouygues Energies, car il s’agit d’une industrie majeure en Australie et en Asie.

J’ai passé plusieurs mois dans des endroits très isolés du pays, côtoyant des individus issus de cultures diverses. Ces expériences étaient incroyables et font partie des meilleurs moments de ma vie professionnelle ! Cela a duré un peu moins de deux ans avant l’expiration de mon visa. J’ai donc quitter l’Australie pour revenir en Belgique, où je suis resté moins d’un an. J’avais trouvé un emploi chez DHL Aviation à Bruxelles, mais l’appel de l’aventure me poussait à repartir.

C’est ainsi que je me suis retrouvé au Canada, où j’ai travaillé trois mois comme menuisier/ charpentier à Ottawa avec un très bon ami français que j’ai rencontré en Australie. Après y avoir passé quelques mois j’ai vite appris que l’hiver y était bien plus rigoureux que ce à quoi je m’attendais, avec des températures pouvant descendre jusqu’à -40 degrés Celsius. Avec beaucoup de curiosité, j’ai commencé à chercher la région la moins froide, et je peux vous assurer qu’il n’existe pas ! Vancouver, par exemple, est proche du golfe d’Alaska et est également froid, bien que moins brutal que d’autres régions où le froid est sec.

Finalement, j’ai trouvé un emploi dans un hôtel en montagne, où j’ai travaillé le reste de l’année. Cet établissement est situé au cœur d’une région magnifique intitulé “Whistler” dans le British Colombia, réputée pour ses paysages escarpés et ses nombreux lacs, qui attirent chaque année des visiteurs venus admirer la nature sauvage et pratiquer des activités en plein air. Pendant l’hiver, ces lacs sont souvent gelés, transformant le paysage en un véritable tableau féerique.

Un jour, alors que je me promenais le long de l’un de ces lacs, j’ai eu la surprise de croiser un groupe de personnes apparemment imperméables au froid, nageant dans l’eau glaciale. La température extérieure était de -22 degrés Celsius, et j’étais abasourdi par ce que je voyais. Mon esprit était envahi de questions : « Qu’est-ce qui les pousse à faire cela ? Quelles peuvent être les motivations derrière un tel acte ? »

Intrigué, j’ai décidé de me renseigner sur cette pratique. J’ai appris qu’ils participaient à ce qu’on appelle l’exposition au froid, une activité qui consiste à s’exposer délibérément à des températures basses. Cette pratique trouve ses racines dans plusieurs cultures, notamment dans les régions froides comme le Canada, l’Alaska et les pays scandinaves comme la Norvège, Suède et Finlande etc où elle a été adoptée pour ses nombreux avantages potentiels pour la santé. Les personnes qui s’y adonnent vantent ses effets bénéfiques sur le système immunitaire, la circulation sanguine, et même sur l’humeur, alléguant que cela peut contribuer à lutter contre la dépression et à booster le bien-être général.

Rassuré par ces informations, j’ai commencé à comprendre pourquoi ces nageurs résistaient à des températures aussi extrêmes. Ils ne faisaient pas cela de manière imprudente ; au contraire, ils étaient conscients des défis et des bénéfices associés à leur choix. Cette découverte a suscité ma curiosité et m’a poussé à en apprendre davantage sur les techniques d’exposition au froid et sur leur histoire, ainsi que sur les expériences positives de ceux qui les pratiquent régulièrement.

Cette thérapie, souvent appelée « exposition au froid », est reconnue pour ses nombreux bénéfices potentiels sur la santé. Des études ont montré qu’elle peut renforcer le système immunitaire, améliorer la circulation sanguine et contribuer à soulager certaines douleurs, telles que celles liées au rhumatisme. De plus, l’exposition au froid a été liée à une réduction des symptômes dépressifs et à une amélioration de l’humeur grâce à la libération d’endorphines et de neurotransmetteurs, comme la dopamine, qui favorisent un bien-être général.

Intrigué par ces bienfaits, j’ai décidé de tenter l’expérience moi-même. Après quelques hésitations et une bonne dose de scepticisme, je me suis enfin lancé. Bien que je n’aie tenu que quelques secondes dans l’eau glacée, j’ai été frappé par une sensation incroyable de vitalité qui m’a envahi par la suite. Mon corps réagissait à cette stimulation intense, et je me sentais revigoré.

Cette expérience a profondément marqué mon esprit. Quelques heures plus tard, en sortant manger avec des rencontres, j’ai ressenti une vivacité que je n’avais pas expérimentée depuis longtemps. C’était comme si chaque cellule de mon corps avait été réactivée. Nous avons passé une soirée mémorable, remplie de rires et de convivialité, et je n’exagère pas en disant que c’était l’un des meilleurs sommeils de ma vie, bercé par cet état de sérénité que m’avait procuré le bain froid.

J’ai depuis essayé plusieurs fois cette pratique, même si je n’ai jamais réussi à rester plus de trois minutes dans l’eau glacée. Chaque essai me laisse néanmoins avec une impression de bien-être et un regain d’énergie qui valent l’effort.

Pour des raisons personnelles, ainsi qu’en raison de l’expiration de mon visa de travail, j’ai décidé de retourner en Belgique. Ce retour s’est fait avec un bagage riche en compétences, en expériences de vie et en histoires à partager. Ayant l’experience, souvenir et rongé par l’envie de reéxperimenter “l’exposition au froid”, quelques mois après mon retour, j’ai eu l’opportunité de m’envoler pour Saariselkä, en Finlande, une destination située au cœur du cercle arctique.

Lors de ce voyage, j’ai eu la chance de participer à plusieurs activités hivernales authentiques qui font la renommée de la région. Parmi celles-ci, j’ai eu l’occasion d’expérimenter un traditionnel sauna finlandais suivi d’un bain glacé, une pratique bien ancrée dans la culture locale. Je dois avouer que j’étais particulièrement enthousiaste à l’idée de vivre cette expérience unique.

Plonger dans l’eau glacée après un moment de chaleur intense dans le sauna était à la fois revigorant et déstabilisant. Cela a provoqué une montée d’adrénaline mêlée à une sensation de bien-être immédiat. Ce fut une journée et soirée mémorable, marquée par un mélange d’excitation et de sérénité, et j’ai ressenti un profond bien-être qui a perduré bien après l’expérience.

Cette aventure m’a non seulement permis de découvrir une nouvelle facette de la culture finlandaise, mais elle m’a aussi renforcé dans ma pratique de l’exposition au froid, que je considère désormais comme une véritable source de revitalisation et de bien-être.

Mon objectif est désormais de rendre la thérapie d’exposition au froid accessible à un large public, pas seulement aux athlètes ou aux personnes expérimentées, mais aussi aux travailleurs, aux étudiants et aux seniors. De nombreuses études ont montré que l’eau glacée peut avoir des effets bénéfiques significatifs sur la santé physique et mentale, mais beaucoup de gens ne réalisent pas encore l’ampleur de ces bienfaits.

Je souhaite accroître la sensibilisation et l’accessibilité de cette pratique dans notre pays la belle Belgique au cours des prochaines années. Mon rêve est de voir apparaître des centres dédiés à l’exposition au froid, à l’image des centres de fitness et des spas, où chacun pourrait profiter des bienfaits de cette thérapie. La recherche suggère que l’immersion en eau froide peut contribuer à soulager des douleurs musculaires, à améliorer la circulation sanguine et à renforcer le système immunitaire. En effet, les bains de glace peuvent entraîner une libération d’adrénaline et de dopamine, souvent qualifiée d’hormone du bonheur, ainsi que des corticoïdes anti-inflammatoires qui favorisent la récupération.

Je suis convaincu que, face à l’augmentation des recherches et des témoignages positifs, de plus en plus de professionnels de santé, comme les médecins, thérapeutes et psychologues, commenceront à recommander ces pratiques à leurs patients. La thérapie par bain de glace et l’exposition à l’eau froide pourraient bien devenir une référence pour mener une vie plus saine, plus active et plus épanouissante, tant pour les jeunes que pour les personnes âgées. Imaginez un monde où l’on pourrait dire adieu aux rhumes, à la grippe et à certaines maladies respiratoires, grâce à des pratiques de bains glacés/contrastés de bien-être accessibles à tous !

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